Québecor-appartenant Vidéotron déposé un mouvement au Tribunal de la concurrence le 8 juillet à l’appui de la fusion entre Rogers et Shaw.

Afin d’apaiser les inquiétudes des régulateurs concernant la concurrence, Shaw a accepté de vendre Liberté Mobile, son principal service opérateur, à Vidéotron pour 2,85 milliards de dollars canadiens. Bien que l’entente ait été conclue, Rogers et Shaw n’ont toujours pas réussi à satisfaire le Bureau de la concurrence du Canada lors de sa récente médiation. Interrogé sur les résultats de la médiation, le bureau a déclaré à la publication qu’il serait inapproprié de commenter, étant donné que l’affaire est devant les tribunaux. Maintenant, Vidéotron veut avoir son mot à dire pour faire approuver la fusion.

«Grâce à la cession, Vidéotron sera en mesure d’étendre rapidement et efficacement ses opérations à l’extérieur du Québec et remplira l’objectif politique de longue date du gouvernement fédéral de favoriser l’émergence d’un quatrième fournisseur national de services sans fil», lit-on dans le dossier. « Ce faisant, la cession n’est pas susceptible d’empêcher ou de réduire sensiblement la concurrence sur aucun marché au Canada. Au contraire, en créant un quatrième fournisseur national de services sans fil doté d’installations, la cession augmentera la concurrence dans l’industrie canadienne du sans fil.

Le Bureau de la concurrence du Canada demeure ferme dans sa position de bloquer l’entente. En mai, le bureau a demandé une ordonnance et une injonction au Tribunal de la concurrence pour empêcher la transaction de se poursuivre. De plus, le bureau avait déclaré que la vente de Freedom Mobile ne garantirait pas à elle seule l’approbation.

Le Bureau de la concurrence n’a pas divulgué publiquement les problèmes spécifiques qu’il souhaite voir résolus après l’échec de la médiation, mais un rapport antérieur de Reuters a déclaré que Shaw pourrait également devoir abandonner Shaw Mobile. Shaw mobile est un nouveau service de transporteur exclusif aux abonnés Internet de Shaw en Alberta et en Colombie-Britannique. Le service compte environ 450 000 clients.